Un bien pour un mal

février 11, 2024
« Nous avons acquis beaucoup de gratitude au cours de notre rétablissement… La maladie sera en nous pour le reste de notre vie, mais nous pouvons nous rétablir. »

Texte de base, p. 9

La dépendance active n’avait rien d’une partie de plaisir ; plusieurs d’entre nous ont échappé à la mort de justesse. Pester contre la dépendance, déplorer ce qu’elle nous a fait, se prendre en pitié à cause de l’état dans lequel elle nous a laissés, tout cela ne peut que servir à nous enfermer dans l’amertume et le ressentiment. La route qui mène à la liberté et à la croissance spirituelle commence là où l’amertume cède le pas à l’acceptation. On ne peut nier la souffrance que comporte la dépendance. Pourtant, c’est cette maladie qui nous a conduits à Narcotiques Anonymes ; sans elle, nous n’aurions ni cherché ni trouvé les bienfaits du rétablissement. En nous isolant, notre maladie nous a obligés à rechercher la camaraderie. Par le mal qu’elle nous a fait, elle nous a donné l’expérience dont nous avons besoin pour aider les autres, aide que personne mieux que nous ne peut offrir. En nous forçant à fléchir les genoux, la dépendance nous a donné l’occasion de nous confier aux soins d’une Puissance supérieure qui nous aime. Loin de nous l’idée de souhaiter la maladie de la dépendance à qui que ce soit. Mais, il reste que nous sommes déjà atteints de cette maladie et que, de plus, sans elle nous n’aurions peut-être jamais entrepris cette croisière spirituelle. Des milliers de personnes passent leur vie à chercher ce que nous avons trouvé, nous, dans Narcotiques Anonymes : la camaraderie, un but à notre vie et un contact conscient avec une Puissance supérieure. Aujourd’hui, nous ressentons de la gratitude envers tout ce qui nous a apporté ces bienfaits.

Juste pour aujourd’hui, je vais accepter ma maladie et profiter des bienfaits de mon rétablissement.