Texte de base, p. 126
La dépendance active nous isolait pour plusieurs raisons. Au début, nous évitions notre famille et nos amis pour ne pas qu’ils se rendent compte que nous consommions. Certains d’entre nous évitaient tous les non-dépendants par crainte du jugement moral et des répercussions sur le plan légal. Nous méprisions les gens qui menaient une vie II normale », avec une famille et des loisirs ; nous ne les trouvions pas « cool » et nous étions convaincus que nous ne pourrions jamais profiter des plaisirs simples de la vie. Nous en étions même venus à éviter les autres dépendants parce que nous ne voulions pas partager notre drogue. Notre vie se rétrécissait et notre intérêt se limitait au maintien quotidien de notre maladie. Aujourd’hui, notre vie est beaucoup plus remplie. Nous aimons avoir des activités avec d’autres dépendants en rétablissement. Nous avons du temps pour notre famille. Et nous avons découvert plusieurs autres occupations qui nous procurent du plaisir. Quel changement par rapport au passé ! Nous pouvons mener une vie aussi remplie que ces gens « normaux » que nous méprisions jadis. La joie de vivre revenue dans notre vie est un bienfait du rétablissement.
Juste pour aujourd’hui, je peux trouver du plaisir dans les simples habitudes de la vie quotidienne.