L’estime de soi et le service

mai 1, 2024
« Le fait d’être engagé dans les services me donne le sentiment d’avoir de la valeur. »

Narcotics Anonymous, p. 212

Dans la plupart des cas, lorsque nous sommes arrivés à Narcotiques Anonymes, il ne nous restait que très peu d’estime de nous-mêmes. Plusieurs membres disent qu’ils ont commencé à développer l’estime d’eux-mêmes par le service dès le début de leur rétablissement. En effet, il se passe quelque chose qui ressemble à un miracle lorsque, grâce à nos efforts pour rendre service, nous commençons à avoir un effet positif sur la vie des autres. Après trente jours d’abstinence, la plupart d’entre nous n’ont pas beaucoup d’expérience, de force ou d’espoir à partager. En fait, il y aura même des membres qui nous diront carrément que ce que nous avons de mieux à faire pour le moment, c’est d’écouter. Pourtant, même au bout de trente jours seulement, nous avons quelque chose à offrir au dépendant qui vient juste d’arriver dans une salle N.A. et qui s’efforce de rester abstinent vingt-quatre heures. Le nouveau membre N.A., celui qui n’a que le désir d’arrêter de consommer, mais pas d’outils, peut difficilement s’imaginer qu’on puisse demeurer abstinent un an, deux ans ou dix ans. Mais il ou elle peut s’identifier à ces gens qui, d’un air à la fois fier et incrédule, prennent un porte-clés de trente jours d’abstinence. Le service est notre unique cadeau, c’est quelque chose que personne ne peut nous ôter. Nous donnons et nous recevons. Grâce au service, plusieurs d’entre nous entreprennent le cheminement parfois long qui leur permettra de jouer un rôle productif dans la société.

Juste pour aujourd’hui, je serai reconnaissant de pouvoir servir.