Texte de base, p. 71
La première fois qu’ils se sont fait dire qu’ils devraient « faire comme si », plusieurs d’entre nous se sont exclamés : « Mais ce n’est pas honnête, ça ! Je croyais que, dans Narcotiques Anonymes, nous étions toujours censés être honnêtes à propos de ce que nous ressentions. » Nous pouvons peut-être repenser à la situation qui était la nôtre lorsque nous sommes arrivés dans le programme. Nous ne croyions peut-être pas en Dieu, mais nous avons prié quand même. Ou peut-être n’étions-nous pas certains que le programme marcherait pour nous, mais nous avons continué à aller aux réunions sans faire de cas de ce que nous pensions. La même chose continue de s’appliquer à mesure que nous avançons dans notre rétablissement. Nous sommes peut-être terrifiés par les foules, mais si nous agissons avec confiance et si nous tendons la main, non seulement nous en trouverons-nous mieux, mais nous nous apercevrons que nous n’avons plus peur des grands rassemblements. Chaque geste que nous posons dans ce sens nous rapproche un peu plus de la personne que chacun de nous était censé être. Chaque changement positif que nous opérons en nous développe notre estime de soi. À force d’agir différemment, nous réaliserons que nous commençons à penser différemment. En « faisant comme si », nous en venons à vivre et à penser correctement.
Juste pour aujourd’hui, je vais saisir l’occasion de faire comme si je pouvais accepter une situation que j’avais l’habitude de fuir.